Lauteur. « Je suis un journaliste qui Ă©crit des livres » ainsi se dĂ©finit Bernard Pivot, 85 ans et toutes ses dents. Il est trop modeste. Outre une vingtaine d’ouvrages, romans, essais et critiques, Bernard Pivot c’est, entre autres, 15 ans d’ Apostrophe, 10 ans de Bouillon de Culture, 2 ans de championnats d’orthographe et 6 ans

Une vie dĂ©diĂ©e Ă  la culture et Ă  la littĂ©rature. L'ancien prĂ©sentateur d'Apostrophes» et de Bouillon de culture» a aujourd'hui du temps pour lui. Il revient sur les petits bonheurs du temps qui passe avec un nouveau livre 
mais la vie continue », paru aux Ă©ditions Albin Michel. Bernard Pivot aura 86 ans aux fraises, et il ne les sucre toujours pas ! C’est pourtant de la vieillesse dont cette figure lĂ©gendaire de la tĂ©lĂ©vision a choisi de parler dans le roman qu’il vient de publier, lui qui en a tant parlĂ©, de romans, pendant sa carriĂšre de journaliste. Du Figaro Ă  France TĂ©lĂ©visions en passant par la radio, ce Lyonnais d’origine a toujours Ă©tĂ© un homme de passions. Pour le vin, le foot, le cinĂ©ma, et bien Ă©videmment le livre, la lecture, et cette langue française qu’il chĂ©rit et dĂ©fend, Ă  l’AcadĂ©mie Goncourt et aujourd’hui dans ce roman qui vient de sortir aux Ă©ditions Albin Michel. Le livre s’intitule 
mais la vie continue ». Bernard Pivot est avec dĂ©couvrir Ă©galement, pendant l'Ă©mission, un portrait de Bernard Pivot par AmĂ©lie Beaucour.

BernardPivot, c’était Ă©videmment les sept cent vingt-quatre Ă©missions "Apostrophes" sur Antenne 2 du 10 janvier 1975 au 22 juin 1990 puis les quatre cent sept Ă©missions "Bouillon de culture

James Lipton, prĂ©sentateur de l'Ă©mission "L'Actors Studio", est mort Il Ă©tait le prĂ©sentateur de cette Ă©mission amĂ©ricaine inspirĂ©e par "Bouillon de culture" de Bernard Pivot. Reuters James Lipton, ici en septembre 2017 Ă  Los Angeles. Reuters DÉCÈS - L’AmĂ©ricain James Lipton, professeur de comĂ©die et prĂ©sentateur de “L’Actors Studio”, cĂ©lĂšbre Ă©mission de tĂ©lĂ©vision inspirĂ©e par Bernard Pivot, est mort Ă  l’ñge de 93 ans, a annoncĂ© lundi 2 mars la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision qui diffusait l’émission. Selon son entourage, il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  son domicile de New York des suites d’un cancer de la vessie. C’est en 1994 que James Lipton avait lancĂ© son Ă©mission, dĂ©rivĂ©e d’un cours qu’il avait mis sur pied au sein de la prestigieuse Ă©cole d’art dramatique et pour laquelle il a interviewĂ© des stars durant prĂšs de 25 ans, de Paul Newman et Dennis Hopper jusqu’à Julia Roberts et Scarlett Johansson. DiffusĂ©e en France sur Paris PremiĂšre, “L’Actors Studio” lui avait Ă©tĂ© inspirĂ©e par “Bouillon de Culture” de Bernard Pivot, qui avait d’ailleurs invitĂ© James Lipton Ă  la derniĂšre de son Ă©mission en 2001. Il parlait trĂšs bien le français James Lipton parlait trĂšs bien le français et ne se cachait pas d’avoir Ă©tĂ© briĂšvement souteneur Ă  Paris dans les annĂ©es 1950. NĂ© Ă  DĂ©troit en 1926, James Lipton s’était lancĂ© dans une carriĂšre d’acteur dans les annĂ©es 1940, avant de se consacrer ensuite Ă  l’écriture et Ă  la production. “Il nous manquera beaucoup, mais nous lui souhaitons d’arriver en paix aux portes du paradis”, a Ă©crit sur Twitter la chaĂźne Ovation TV, qui continue de diffuser l’émission que James Lipton avait quittĂ©e en 2018. Comme Bernard Pivot et son “questionnaire de Proust”, James Lipton finissait systĂ©matiquement son Ă©mission par une sĂ©rie de questions Ă  ses invitĂ©s, parmi lesquelles “Si le paradis existe, qu’aimeriez-vous entendre Dieu vous dire lorsque vous arriverez Ă  ses portes?” Également sur Le HuffPost À voir Ă©galement sur Le HuffPost Oprah Winfrey fait une grosse chute en pleine confĂ©rence sur... l’équilibre

Asa sortie du plateau, il sort mĂȘme un couteau et menace un employĂ©. Pour rire dira-t-il. 3. L'Ă©mission "Apostrophes" compte 724 numĂ©ros et a ensuite Ă©tĂ© remplacĂ©e par "Bouillon de culture

04h20 , le 24 janvier 2016 , modifiĂ© Ă  11h01 , le 21 juin 2017 S'il a toujours Ă©crit, Michel Tournier a attendu l'Ăąge de 42 ans pour publier son premier livre, Vendredi ou les limbes du Pacifique. Avant de vivre de sa plume, il avait Ă©tĂ© publicitaire Ă  Europe 1, puis moitiĂ© directeur littĂ©raire moitiĂ© attachĂ© de presse des Ă©ditions Plon. C'est lĂ  que, journaliste au Figaro littĂ©raire, j'ai fait sa connaissance. Il Ă©tait beau, souriant et s'amusait beaucoup des mƓurs des Ă©crivains. Je ne soupçonnais pas que, rentrĂ© chez lui, il Ă©crivait avec l'ambition d'ĂȘtre l'un d'eux et, tant qu'Ă  faire, d'ĂȘtre parmi les aurais-je pu me douter que, sur une Ăźle du Pacifique, avec audace et une imagination de dĂ©miurge, il distribuait Robinson et Vendredi dans de nouvelles aventures? Le roman parut en 1967 et Saint-Germain-des-PrĂ©s en eut le souffle coupĂ©. Bien inspirĂ©e, l'AcadĂ©mie française lui donna son grand prix du roman, le soustrayant Ă  la convoitise de l'acadĂ©mie Goncourt, laquelle, trois ans aprĂšs, se revancha en lui accordant son prix, Ă  l'unanimitĂ© – depuis jamais rĂ©itĂ©rĂ©e –, pour son deuxiĂšme chef-d'Ɠuvre, Le Roi des aulnes. Un puissant Ă©crivain, dĂ©jĂ  classique, Ă©tait personnages de la littĂ©rature, l'histoire ou la BibleClassique par son Ă©criture mais trĂšs moderne dans les thĂšmes de ses romans la marginalitĂ©, la transgression, les sexualitĂ©s dĂ©viantes, les forces tĂ©nĂ©breuses, le refus de l'ordre, la fascination du mal, les beautĂ©s et les piĂšges de la nature, la gĂ©mellitĂ©, le pouvoir et la soumission, les contradictions du monde, la saintetĂ©, les fulgurances de l'amour. Nourri de philosophie allemande, Michel Tournier n'a pas Ă©crit des romans philosophiques mais il a eu sur tous ses personnages un point de vue philosophique, essentiellement Tournier chez lui, Ă  Choisel, en 2004. CrĂ©dits SipaIl est vrai que la plupart s'Ă©taient dĂ©jĂ  fait un nom dans la littĂ©rature, l'histoire ou la Bible Robinson, Gilles de Rais et Jeanne d'Arc, les rois mages, Göring, Abel et CaĂŻn c'est Ă©videmment le maudit et mystĂ©rieux CaĂŻn qui le passionnait, les ogres, MoĂŻse sous le nom d'ÉlĂ©azar, le PĂšre NoĂ«l, etc. C'est l'auteur lui-mĂȘme qui a collĂ© le mot mythe sur le front de ses personnages. Et comme tous ces mythes sont des aventuriers ou des nomades, il est exact de dire que Michel Tournier est un Ă©crivain inspirĂ© par l'histoire et transportĂ© par la sans cĂ©der Ă  la coquetterie du paradoxe, il tenait Vendredi ou la vie sauvage, version pour la jeunesse de son premier roman, pour le livre dont il Ă©tait le plus fier. Des millions d'exemplaires vendus. Le plus gros et plus durable succĂšs derriĂšre Le Petit Prince. Il a toujours manifestĂ© pour les enfants attention et curiositĂ©, rĂ©pondant volontiers aux questions des Ă©coliers. Le quatriĂšme roi mage de Gaspard, Melchior et Balthazar est un enfant. Vendredi monte Ă  bord du Whitebird, abandonnant Robinson sur son Ăźle. Il a Ă©tĂ© rejoint clandestinement pendant la nuit par le mousse, maltraitĂ© sur le bateau. "DĂ©sormais, lui dit Robinson, tu t'appelleras Jeudi. C'est le jour de Jupiter, dieu du ciel. C'est aussi le dimanche des enfants." DerniĂšre phrase du prĂ©fĂ©rait les Folio Ă  la PlĂ©iadeMichel Tournier avait pour premier dĂ©sir d'ĂȘtre le plus lu possible. C'est pourquoi il considĂ©rait le livre de poche comme l'invention du siĂšcle. Folio, oĂč ont Ă©tĂ© publiĂ©s la plupart de ses livres, Ă©tait sa collection chĂ©rie. Il la prĂ©fĂ©rait Ă  la PlĂ©iade, oĂč il entrera en 2017 ou 2018. Jean d'Ormesson a dit qu'il prĂ©fĂ©rait la PlĂ©iade au prix Nobel. Tournier, lui, aurait joyeusement renoncĂ© Ă  la PlĂ©iade pour le Nobel. Quand Le ClĂ©zio et Modiano l'ont obtenu, j'ai eu une pensĂ©e pour le vieil Ă©crivain retirĂ© dans son presbytĂšre de Choisel, dans la vallĂ©e de Chevreuse. Il se consolait en disant que, ayant Ă©tĂ© longtemps nobĂ©lisable, les gens croyaient qu'il l'avait eu. Touchante et trompeuse consolation par l' Tournier est venu dix-sept fois dans mes Ă©missions. Devant les camĂ©ras il Ă©tait parfaitement lui-mĂȘme, enjouĂ©, profond, provocant, paradoxal, Ă©mouvant ou amusant, toujours avec son Ă©lĂ©gant sourire. Le 15 mars 1992, il Ă©tait l'invitĂ© principal de Bouillon de culture pour son livre Le CrĂ©puscule des masques. Un Ă©tudiant a surgi pendant l'Ă©mission, armĂ© d'un couteau, menaçant de se suicider si Lionel Jospin ne retirait pas sa loi sur l'enseignement. AprĂšs six ou sept longues minutes de nĂ©gociations, il a jetĂ© le couteau et il est parti. Quelques jours aprĂšs, Michel Tournier m'a appelĂ© au tĂ©lĂ©phone pour me dire "Jamais je n'ai autant Ă©tĂ© humiliĂ© que pendant votre Ă©mission. Pas une fois, cet Ă©tudiant ne m'a regardĂ©, ni interpellĂ©. Il n'a parlĂ© qu'Ă  vous! Pas une fois il ne m'a menacĂ©. Pour lui je ne comptais pas! C'Ă©tait trĂšs humiliant." Tournier Ă©tait-il sincĂšre ou facĂ©tieux?De mĂȘme, Ă  l'acadĂ©mie Goncourt, dont il a Ă©tĂ© pendant trente-huit ans un membre trĂšs actif, lecteur scrupuleux, gĂ©nĂ©reux, aux choix parfois aussi surprenants que ceux de son ami Robert Sabatier, fallait-il le prendre au sĂ©rieux quand il disait "Notre acadĂ©mie Ă©tant pauvre, demandons 10% sur les bĂ©nĂ©fices de l'Ă©diteur que chaque annĂ©e nous enrichissons avec le prix Goncourt"? Il travaillait alors Ă  un roman sur les vampires
 Il l'a abandonnĂ©, n'ayant pas le courage et la force d'aller arpenter de nuit les souterrains du mĂ©tro et les catacombes. Il ne rĂ©gnait plus non plus sur le monde foisonnant des mots, longtemps serviteurs d'une Ɠuvre sans Ă©quivalent dans la littĂ©rature française par l'originalitĂ© de ses thĂšmes et la force de son JDD papier CultureSociĂ©tĂ©. L’informatique et les progrĂšs scientifiques que cette science a engendrĂ©s forment ce que notre trĂšs cher Bernard Pivot nomme le sixiĂšme continent de la planĂšte. Une terre d’espoir, une terre d’asile et tout Livres Le journaliste de 84 ans avait rejoint le cĂ©nacle en 2004 et en avait pris la prĂ©sidence il y a cinq ans. Il souhaite retrouver un libre et plein usage de son temps ». Dans un communiquĂ© lapidaire, l’acadĂ©mie Goncourt annonce, mardi 3 dĂ©cembre, le dĂ©part de Bernard Pivot Ă  la fin du mois. Journaliste et animateur d’ Apostrophes » – l’émission littĂ©raire la plus cĂ©lĂšbre de la tĂ©lĂ©vision française –, il Ă©tait entrĂ© Ă  l’acadĂ©mie Goncourt en octobre 2004, succĂ©dant Ă  AndrĂ© Stil. Il a Ă©tĂ© le premier non-Ă©crivain Ă  rejoindre la prestigieuse institution, dont il est devenu prĂ©sident en janvier 2014, Ă  la suite d’Edmonde Charles-Roux. AcadGoncourt AcadĂ©mie Goncourt Joint par Le Monde, Bernard Pivot a prĂ©cisĂ© les circonstances de son dĂ©part Je ne pars pas Ă  l’improviste, c’est une dĂ©cision mĂ»rement rĂ©flĂ©chie, j’avais d’ailleurs averti mes camarades du Goncourt dĂšs le mois de juin, je leur avais dit que je m’éloignerais en dĂ©cembre. J’ai toujours fait comme ça dans ma vie, je pars quand je pense que c’est le moment. Je n’ai aucun regret, aucune amertume, bien au contraire, j’ai passĂ© quinze belles annĂ©es au Goncourt, quinze annĂ©es comme membre du jury et cinq annĂ©es comme prĂ©sident. Quand Edmonde Charles-Roux m’a fait entrer au jury, en 2005, c’était d’autant plus inespĂ©rĂ© que je n’étais pas Ă©crivain mais journaliste, et c’était la premiĂšre fois qu’un journaliste intĂ©grait le Goncourt. Aujourd’hui, la raison de ma dĂ©cision est simple. Je suis dans ma quatre-vingt-cinquiĂšme annĂ©e, il ne me reste plus beaucoup d’étĂ©s devant moi, et je prĂ©fĂšre les passer avec ma famille et mes amis. C’est un peu de l’égoĂŻsme tardif. Mais peut-ĂȘtre, Ă  un certain moment, l’égoĂŻsme tardif devient-il une bonne gestion de vie ? » Bernard Pivot fait partie de ceux qui se sont battus pour une plus grande transparence dans le jeu » du prix littĂ©raire, permettant ainsi la mise en place de nouvelles rĂšgles, comme la fin du vote Ă  distance, l’instauration de sanctions en cas d’absences rĂ©pĂ©tĂ©es ou encore l’impossibilitĂ© d’ĂȘtre jurĂ© et d’occuper un poste au sein d’une maison d’éditions. Le journaliste a par ailleurs ƓuvrĂ© au sein de l’acadĂ©mie Ă  la dĂ©fense la langue française. Lui dire merci » Ses annĂ©es comme prĂ©sident du jury ont Ă©tĂ© marquĂ©es par la consĂ©cration de jeunes Ă©crivains, comme LeĂŻla Slimani, avec Chanson douce Gallimard, adaptĂ© depuis sur grand Ă©cran, et Nicolas Mathieu, rĂ©compensĂ© en 2018 pour Leurs enfants aprĂšs eux Actes Sud, roman sur la fracture sociale. Cette annĂ©e, le prix Goncourt a rĂ©compensĂ© le romancier Jean-Paul Dubois pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la mĂȘme façon L’Olivier. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Jean-Paul Dubois et son humour mĂ©lancolique primĂ©s par le Goncourt Sur Twitter, l’acadĂ©mie Goncourt a mis en ligne une photo des acadĂ©miciens fĂȘtant le dĂ©part de leur prĂ©sident, ĂągĂ© de 84 ans, qui leur avait fait part cet Ă©tĂ© de son souhait de se retirer. Les festivitĂ©s se sont dĂ©roulĂ©es chez Drouant, le restaurant dans le centre de Paris oĂč est chaque annĂ©e annoncĂ© le laurĂ©at du plus prestigieux prix littĂ©raire du monde francophone. Lettre d’Edmond de Goncourt, grands crus, tableau littĂ©rature et Ɠnologie pour lui dire merci ! », ont tweetĂ© les acadĂ©miciens. Les AcadĂ©miciens Ă  qui ⁊bernardpivot1⁩ avait annoncĂ© en juin sa dĂ©cision de se retirer de l’acadĂ©mie fin dĂ©cembre
 AcadGoncourt AcadĂ©mie Goncourt Sur la photo figuraient notamment Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun, Virginie Despentes, Pierre Assouline et Patrick Rambaud. Le Monde Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
\n pour bernard pivot il etait de culture
LeproblĂšme avec le couvre-feu, c'est qu'il affecte disproportionnellement une couche de la population. À mon avis, "c'est poche de prendre une marche en hiver" est un trĂšs mauvais argument. Je travaille Ă  domicile et j'ai des cours le soir Ă  domicile aussi. Avec les gyms fermĂ©s, on s'entend que ma marche du soir, c'est pas mal juste ma seule activitĂ© physique possible

Bernard Pivot, qui a marquĂ© les belles heures de la tĂ©lĂ©vision française avec Apostrophes, quitte l’AcadĂ©mie Goncourt, dont il Ă©tait membre depuis quinze ans et prĂ©sident depuis cinq ans, a annoncĂ©, mardi, sur Twitter l’assemblĂ©e du prix AcadĂ©miciens Ă  qui ⁊bernardpivot1⁩ avait annoncĂ© en juin sa dĂ©cision de se retirer de l’acadĂ©mie fin dĂ©cembre en restant membre d’honneur l’ont fĂȘtĂ© chez Drouant ! Lettre d’Ed de Goncourt, grands crus, tableau littĂ©rature et oenologie pour lui dire merci ! AcadĂ©mie Goncourt AcadGoncourt December 3, 2019 Pour retrouver un libre et plein usage de son temps, Ă  84 ans Bernard Pivot a dĂ©cidĂ© de se retirer de l’AcadĂ©mie Goncourt Ă  partir du 31 dĂ©cembre. Il en Ă©tait membre depuis 15 ans, le prĂ©sident depuis 5 ans. Il en devient membre d’honneur », a annoncĂ© l’AcadĂ©mie sur Twitter, quelques semaines aprĂšs avoir rĂ©compensĂ© le romancier Jean-Paul Dubois pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la mĂȘme façon L’Olivier.L’homme qui fit entrer la littĂ©rature dans le salon des FrançaisAnimateur d’émissions culturelles Ă  la tĂ©lĂ©vision française, grand connaisseur de la littĂ©rature, Bernard Pivot est devenu en 2004 le premier non-Ă©crivain cooptĂ© Ă  l’acadĂ©mie Goncourt. Il a remplacĂ© Edmonde Charles-Roux aux fonctions de prĂ©sident en janvier 2014. Avec Apostrophes, l’émission littĂ©raire la plus cĂ©lĂšbre de la tĂ©lĂ©vision, Bernard Pivot est l’homme qui fit entrer la littĂ©rature dans le salon des Français. Ce fou de littĂ©rature, dĂ©fenseur acharnĂ© de la langue française et ami sincĂšre des mots, a animĂ© durant 15 ans de 1975 Ă  1990 l’émission littĂ©raire qui, chaque vendredi, Ă©tait suivie par des millions de d’ĂȘtre dans Le Petit Larousse »VĂȘtu de la blouse grise des instituteurs d’autrefois, Bernard Pivot est aussi celui qui tenta de rĂ©concilier les Français avec l’orthographe en organisant, Ă  partir de 1985, Les Dicos d’or, cĂ©lĂšbre championnat d’orthographe qui a remis la dictĂ©e au goĂ»t du jour. Cette appĂ©tence pour la langue française remonte Ă  loin, expliquait Bernard Pivot en mars 2016 Ă  l’occasion de la prĂ©sentation de son livre Au secours ! Les mots m’ont mangĂ© aux Editions Allary. Je suis un enfant de la guerre. J’étais rĂ©fugiĂ© avec ma mĂšre dans un petit village du Beaujolais, et mes seuls livres Ă©taient un dictionnaire et les fables de La Fontaine. La Fontaine me parlait de zĂ©phyr ou d’aquilon, et Le Petit Larousse me renseignait sur ces mots Ă©tranges », avait-il confiĂ©. Une de ses plus grandes fiertĂ©s est d’ĂȘtre entrĂ© dans le Petit Larousse en 2013. Amateur de vin et de footballHomme de lettres, au sens propre, il n’a Ă©crit Ă  ce jour que deux romans L’amour en vogue 1959 et Oui, mais quelle est la question ? 2012. En parallĂšle, il est l’auteur de plusieurs essais, sur la langue française, mais aussi sur ses deux autres grandes passions le vin et le Ă  Lyon le 5 mai 1935 dans une famille de petits commerçants, il a passĂ© son enfance dans le Beaujolais et Ă©tait connu pour ĂȘtre un amateur Ă©clairĂ© des vins de ce terroir. On lui doit notamment un Dictionnaire amoureux du vin Plon, 2006 qui fait autoritĂ©. Fou de foot, il est restĂ© fidĂšle Ă  l’AS Saint-Etienne et Ă  l’équipe de et twittoCes derniĂšres annĂ©es, Bernard Pivot a Ă©tĂ© trĂšs actif sur Twitter avec plus d’un million d’abonnĂ©s, partageant ses humeurs et ses vues. Mais, au-delĂ  de toutes ses activitĂ©s, c’est en tant que journaliste qu’il aime se dĂ©finir. AprĂšs un passage au ProgrĂšs de Lyon, il entre au Figaro littĂ©raire en 1958. Chef de service au Figaro en 1971, il dĂ©missionne en 1974 aprĂšs un dĂ©saccord avec Jean d’Ormesson. L’acadĂ©micien aux yeux bleus sera nĂ©anmoins le recordman des passages dans les Ă©missions littĂ©raires de Pivot.

Etenfin pour clĂŽturer cet exposĂ©, nous Ă©tudierons les multiples facettes d’ « Apostrophes » et de son prĂ©sentateur. I/ Bernard PIVOT avant Apostrophes. Bernard pivot est nĂ© le 5 mai 1935 Ă  Lyon. Durant ces jeunes annĂ©es son pĂšre est fait prisonnier de guerre et sa mĂšre dĂ©cide de partir Ă  QuinciĂ© en Beaujolais.
Chez lui Ă  Paris le 13 janvier. © Patrick Fouque / Paris Match 24/01/2021 Ă  0535, Mis Ă  jour le 23/01/2021 Ă  1838 Le journaliste et homme de lettres s’attaque sans complexe aux vertiges de l’ñge dans son nouveau roman, ... mais la vie continue ». Vieillir est un mĂ©tier Ă  temps complet. On s’observe, on s’ausculte, on s’inquiĂšte. Certains noms propres se retirent de la mĂ©moire sur la pointe des pieds. WikipĂ©dia est lĂ  dĂ©sormais mais certains se refusent Ă  y aller trop vite. Surtout ne pas encourager la paresse des neurones ! Avoir des rides au front n’oblige pas Ă  en avoir au cerveau. Evidemment, il y a Alzheimer. Cette horreur joue auprĂšs des personnes ĂągĂ©es le rĂŽle de l’ogre auprĂšs des enfants. On lui livre des combats en ligne Ă  l’aide des mots croisĂ©s ou du Sudoku. Ou bien, comme Bernard Pivot, on se requinque avec la lecture, cette bonne vieille aussi Bernard Pivot "Goncourt, mon amour" La suite aprĂšs cette publicitĂ© Autrefois, c’était presque une marĂątre. Pour Apostrophes », il fallait engloutir des centaines de pages par semaine. A la prĂ©sidence du Goncourt, l’étĂ© tournait Ă  l’épreuve de force. Aujourd’hui, c’est une nymphe. Il n’a plus que sa chronique du Journal du dimanche ». C’est d’ailleurs un paradoxe qui le laisse rĂȘveur quand on est jeune et qu’on a la vie devant soi, on est toujours pressĂ© ; devenus vieux, quand l’avenir nous est mesurĂ©, on prend tout son temps. Bizarre. Mais pas dĂ©sagrĂ©able on savoure vite la lenteur. Si les autres s’agitent, grand bien leur fasse. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Lire aussi Bernard Pivot bouillonne de questions Comme disait Balzac, les vieillards sont des gens qui ont dĂźnĂ© et regardent les autres manger. Inutile de s’énerver. Pivot, par exemple, Ă©tait nĂ© impatient. Ça lui est passĂ©. Plus question pour lui de s’échauffer Ă  tort et Ă  travers. Il faut se tenir soi-mĂȘme Ă  l’Ɠil. Avec le grand Ăąge, les qualitĂ©s se bonifient, tout comme les dĂ©fauts s’aggravent. TrĂšs bonne raison pour ne pas se laisser aller. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Vous ne ferez pas dire Ă  Pivot que c’était mieux avant. D’abord parce qu’il trouve l’affirmation idiote ; ensuite parce qu’elle trahit trop vite son vieux con ». Cela dit, la politesse ancienne lui manque. Et, contrairement Ă  l’époque, il ne hisse pas la dĂ©rision au rang de vertu hygiĂ©nique. Il se demande mĂȘme si, autrefois, on n’avait pas plus de considĂ©ration pour les vieux. Peut-ĂȘtre aussi parce qu’il y en avait moins. Promis il va y rĂ©flĂ©chir. Mais plus tard. Pour l’instant, il sort un nouveau livre. Son sujet le quatriĂšme Ăąge. Je vous rassure rien du ronchon professionnel qui rĂ©pand son venin. Rien non plus du papy philosophe qui prend tout avec Jurus, son personnage, 82 ans, a beau se tasser, avoir du mal Ă  lacer ses chaussures, pester contre son ordinateur et trouver qu’il a parfois la tĂȘte aussi lourde que les jambes, il reste un parfait sosie de Pivot le bon vivant qui prend tout avec ironie mais ne se cache pas derriĂšre son petit doigt. S’il faut appuyer lĂ  oĂč ça fait mal, il va le faire. Et pas de pudibonderie, non plus. La littĂ©rature a souvent des pudeurs de petite cuillĂšre dĂšs qu’elle aborde la sexualitĂ© des gens ĂągĂ©s. Rien de tel. Ce Jurus a l’Ɠil et le bon. Il voit tout des huit copains et copines dont il parle dans son livre. Et il dit tout. Ça fait beaucoup de bien. Une vraie bourrasque de fraĂźcheur et d’ironie dans une annĂ©e plombĂ©e par l’atmosphĂšre d’Ehpad qui s’est abattue sur l’ est allĂ© interroger l’auteur. Lui a 85 ans. Et, avec ça, toujours la bougeotte. C’était ma quatriĂšme interview avec lui en vingt ans. Eh bien, c’était Ă  une quatriĂšme adresse. Il ne change pas. Comment fait-il ? RĂ©ponse en 220 pages. J’écris pour garder l’esprit vif, joyeux et curieux Paris Match. A quel Ăąge ĂȘtes-vous devenu vieux ? Bernard Pivot. Le jour de mes 80 ans. Je me suis dit que j’entrais dans le grand Ăąge. Avant, je n’y avais jamais pensĂ©. LĂ , j’ai songĂ© que ma vie aurait une fin. Un drĂŽle d’effet. Mes 80 premiĂšres annĂ©es Ă©taient passĂ©es comme une lettre Ă  la poste. Je me suis dit “chapeau !” Mais des amis sont partis. Certains avaient mon Ăąge. Je me consolais en me disant que chaque annĂ©e a son quota de dĂ©parts et que le leur me laissait un rĂ©pit. Mais que tout cela passe vite. J’en suis Ă  85. Et, croyez-moi, 85 ce n’est pas 82. C’est comme entre 7 ans et 10 ans. Chez les vieux, c’est comme chez les tout jeunes. Les petites diffĂ©rences deviennent Ă©normes. "J’évite de rĂąler pour ne pas avoir l’air bougon" Est-il dur d’ĂȘtre un vieux monsieur ? On sent son Ăąge. Tout vous inquiĂšte. Parfois le corps en a marre. Votre moi mĂ©dical s’empare du moindre pĂ©pin. C’est pourquoi j’écris. Pour garder l’esprit vif, joyeux et curieux. Diriez-vous qu’il n’a jamais Ă©tĂ© aussi facile d’ĂȘtre vieux ou que ça n’a jamais Ă©tĂ© aussi frustrant ? Les deux, bien sĂ»r. MoliĂšre est mort Ă  51 ans, Ă©puisĂ©. Aujourd’hui, c’est la force de l’ñge. Ça allonge l’espoir. Le jeunisme, en revanche, peut ĂȘtre blessant. C’est le nouvel apartheid. DĂšs qu’on parle de vous dans un journal, on donne votre Ăąge. On ne signale ni vos qualitĂ©s, ni vos dĂ©fauts, on commence par votre fiche d’état civil."Les tweets peuvent ĂȘtre un enfer. Et un enfer dangereux. " Est-ce que ce sont vos qualitĂ©s qui s’épanouissent ou vos dĂ©fauts qui s’aggravent ? Mon grand dĂ©faut Ă©tait l’impatience. Je la maĂźtrise beaucoup mieux. Mais, surtout, j’évite de rĂąler pour ne pas avoir l’air bougon. Il faut n’avoir pas connu les annĂ©es 1940 pour croire que c’était mieux avant. On passe vite pour un vieux con. Et les jeunes filent Ă  tired’aile. A juste titre. Vous n’avez pas de nostalgies ? Si, naturellement. Certaines pĂątisseries, par exemple, comme les “conversations”, un gĂąteau qui a disparu. Et, plus sĂ©rieusement, une forme de rapports entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, la galanterie est presque une prise de risque. On est vite soupçonnĂ© de mĂ©pris ou d’agression sexiste. Mais, d’un autre cĂŽtĂ©, que d’avantages ! L’ordinateur simplifie tellement la vie. Je me rappelle, dans les annĂ©es 1950, quand je retrouvais Bouvard Ă  minuit au marbre du journal pour dicter nos papiers directement aux linotypistes. Et puis quels plaisirs dans la presse ! Les patrons ne sont plus par-dessus votre Ă©paule. On est plus libre de ses mouvements, de son temps, de ses jugements. En revanche, les tweets peuvent ĂȘtre un enfer. Et un enfer dangereux. Pour moi, quand on est journaliste, on ne balance pas n’importe quoi."En me cachant derriĂšre les neuf personnages du livre, j’aborde des thĂšmes dĂ©licats que je n’aurais pas traitĂ©s si j’avais parlĂ© de moi" Etes-vous devenu une personne fragile ? J’ai toujours Ă©tĂ© prudent. Quand je jouais au foot, en milieu de terrain, Ă  l’époque on disait qu’on jouait inter », je me rangeais des voitures quand j’affrontais les grosses brutes qui cassent du bois. Donc je le suis restĂ©. Le confinement ne m’a ni gĂȘnĂ© ni vexĂ©. De toute façon, j’ai vĂ©cu confinĂ© des dizaines d’annĂ©es. Je lisais du matin au soir. C’était ma vie. Pourquoi avoir Ă©crit un roman plutĂŽt qu’un essai allĂšgre sur le grand Ăąge ? Disons que c’est une chronique romanesque. Sans doute ai-je choisi cette formule par pudeur. Je ne voulais pas parler de ma santĂ©. En me cachant derriĂšre les neuf personnages du livre, j’aborde des thĂšmes dĂ©licats que je n’aurais pas traitĂ©s si j’avais parlĂ© de moi. La sexualitĂ©, par exemple, est un vrai tabou en littĂ©rature. Je n’ai pas de souvenirs de bons livres sur ce thĂšme. Peut-ĂȘtre un ouvrage japonais sur un vieux couple. Me cacher derriĂšre les copains de ce livre Ă©tait trĂšs amusant. Un dĂ©doublement excitant pour l’esprit."Ce qui fait peur, c’est la vraie solitude. Celle qu’on ne partage avec personne." Avez-vous peur d’entrer un jour dans un Ehpad ? J’espĂšre y Ă©chapper. Je suis dans une situation privilĂ©giĂ©e car j’ai deux filles que j’aime et qui m’aiment. Tant mieux car je dois dire qu’au printemps dernier le spectacle des caravanes de cercueils sortant de ces Ă©tablissements Ă©tait saisissant et affreux. Parfois, en plein sommeil, j’y songe. Mes personnages, eux, se fĂ©licitent de n’y ĂȘtre pas. Ce qui fait peur, c’est la vraie solitude. Celle qu’on ne partage avec personne. Et puis le dĂ©labrement, le Trafalgar personnel. Comment imaginez-vous votre mort idĂ©ale ? Assis dans mon canapĂ©, et tout s’arrĂȘte. Ou bien, en train de relire un de mes auteurs prĂ©fĂ©rĂ©s, un Colette, un Voltaire, un Baudelaire ou un Giono. Avec, en fond sonore, un concerto de Mozart. Si vous rencontrez Dieu, qu’espĂ©rez-vous qu’il vous dise ? “Ah, tiens, c’est vous Pivot. Je vous attendais depuis longtemps. Pourriez-vous m’expliquer enfin la rĂšgle des participes passĂ©s des verbes pronominaux ?” Comme je n’en serai pas capable, peut-ĂȘtre me renverra-t-il enquĂȘter sur le sujet. © Mais la vie continue », de Bernard Pivot, Ă©d. Albin Michel, 224 pages, 19,90 euros.
ProblĂšmetechnique passager, m’a-t-on signalĂ©. Il faudra attendre quelques jours avant qu’elles soient intĂ©grĂ©es au reste de la collection. Toutes nos excuses pour ce dĂ©sagrĂ©ment. Voici le programme de Bernard Pivot : 1) Le Concerto n°1, de Rachmaninov,interprĂ©tĂ© par Byron Janis (gĂ©nĂ©rique d’Apostrophes) « Madeleines » :
Par PubliĂ© le 21/10/2010 Ă  0000 Mis Ă  jour le 28/12/2017 Ă  1220 Apostrophes, Bouillon de culture, Double je, les Dicos d'or, c'est lui. Bernard Pivot a animĂ© pendant trente ans des Ă©missions littĂ©raires sur le service public. Le journaliste, heureux retraitĂ© de la tĂ©lĂ©, appuie sur le bouton retour en arriĂšre pour un reportage retraçant sa carriĂšre Un reportage inĂ©dit de la collection Empreintes a Ă©tĂ© diffusĂ© vendredi soir sur France 5 afin de retracer la carriĂšre de Bernard Pivot AFP. Et il y a de quoi dire ! Le journaliste amoureux des mots a en effet passĂ© trente ans de sa vie Ă  hanter les plateaux de tĂ©lĂ©vision. Aujourd'hui, retraitĂ© de la petite lucarne mais pas de la littĂ©rature, Bernard Pivot, 75 ans, mĂ©ritait bien un hommage appuyĂ© sur ces annĂ©es Apostrophes. Le hasard fait bien les chosesRien ne prĂ©destinait Bernard Pivot Ă  devenir prĂ©sentateur. Originaire de Lyon, il Ă©tait un Ă©lĂšve moyen, plus douĂ© en sport que dans les autres matiĂšres. Ce n'est que grĂące Ă  son amour du français ?et un peu de chance, avoue-t-il ? qu'il est acceptĂ© au Centre de formation des journalistes CFJ et monte Ă  Paris en 1955. C'est encore "par hasard" qu'il est embauchĂ© par le Figaro littĂ©raire en 1958. Il y travaille jusqu'Ă  la disparition du journal en 1971. RapatriĂ© au Figaro, il n'y restera que quatre ans avant de lancer le magazine Lire en 1975. Cette mĂȘme annĂ©e, ses passions tĂ©lĂ©visuelles commencent. Une vie entre parenthĂšses pour ApostrophesLe lancement d'Apostrophes le 10 janvier 1975 le vendredi soir sur Antenne 2 marque le dĂ©but d'une belle histoire d'amour avec le public mais surtout pour les Ă©crivains et grands penseurs de ce monde. LĂ©vi-Strauss, JankĂ©lĂ©vitch, Nabokov, DumĂ©zil, Yourcenar voir vidĂ©o plus bas, Duras, D'ormesson ou Soljenitsyne, ils sont tous passĂ©s Ă  sa table pour discuter de leurs ouvrages et dĂ©battre avec d'autres de leurs thĂ©ories. "J'ai eu la chance de ne pas avoir fait d'Ă©tudes supĂ©rieures de lettres, sinon j'aurais Ă©tĂ© de la paroisse, j'aurais voulu montrer que j'en savais autant qu'eux. En fait, la tĂ©lĂ© a Ă©tĂ© mon universitĂ©. Chaque vendredi, je passais un examen.", explique Bernard Pivot. Un peu mĂ©prisĂ© par une certaine intelligentsia germanopratine, l'animateur recevra les Ă©crivains mais pas leur amitiĂ©, Ă  l'exception prĂšs de Jorge Semprun. L'Ă©mission durera jusqu'en 1990 mais non sans effort. L'animateur a vĂ©cu pendant 15 ans quasi reclus, passant entre 12 et 14 heures par jour Ă  lire pour prĂ©parer le programme. Sans oublier non plus la difficultĂ© Ă  gĂ©rer certains auteurs, animaux nocturnes et taciturnes comme Charles Bukowski, qui sortira titubant du plateau. Une retraite heureuse AprĂšs Apostrophes, Bernard Pivot s'ouvre aux autres arts avec Bouillon de Culture, une Ă©mission qui se terminera toujours par son fameux questionnaire, repris plus tard par l'AmĂ©ricain James Lipton dans son Ă©mission Inside actor's studio sous le nom de questionnaire Bernard Pivot. Le programme s'arrĂȘte en 2001. Un an plus tard, Pivot s'intĂ©resse dans Double je Ă  ces personnalitĂ©s Ă©trangĂšres qui aiment la langue de MoliĂšre et l'intĂšgrent Ă  leur culture d'origine. En 2005, Ă  l'Ăąge de 70 ans, Bernard Pivot prend sa retraite de l'antenne et met fin par la mĂȘme occasion aux Dicos d'or, une compĂ©tition annuelle d'orthographe oĂč les dictĂ©es Ă©taient aussi drĂŽles que redoutĂ©es. "Durant toutes ces annĂ©es, j'ai mis de cĂŽtĂ© ma vie familiale et personnelle. Je me dis aujourd'hui que la vie est plus importante que la littĂ©rature.", avoue le fin lecteur qui n'en a pourtant pas fini avec le monde littĂ©raire. Bernard Pivot est ainsi le premier non-Ă©crivain Ă  ĂȘtre Ă©lu au sein de l'AcadĂ©mie Goncourt. Il partage aujourd'hui son temps entre les vignes du beaujolais et sa demeure parisienne envahie de milliers de livres, comme autant de fantĂŽmes de ces annĂ©es Apostrophes."Si je me pose la question as-tu rĂ©ussi dans la vie, je rĂ©ponds oui. Mais si je me pose la question est-ce que tu as rĂ©ussi ta vie, j'ai beaucoup de mal Ă  rĂ©pondre.", avoue humblement celui qui a longtemps rappelĂ© au service public sa mission culturelle et aux Français le plaisir simple qu'est la Bouhours mardi 19 octobre 2010En savoir plusInterview de France Soir, Bernard Pivot ?Je suis plus nostalgique de ma jeunesse que de mes Ă©missions?Article du Figaro, Pivot Ă  livre ouvert À lire sur votre Ă©dition internationale g03rNdS.
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